Ecriture, Non classé

DES PAGES A NOIRCIR!

Je voue une passion à la papeterie.

Pas le simple cahier grands carreaux à spirale que notre professeur.e demande à chaque rentrée scolaire. Parfois petits carreaux aussi. Et sans spirale également! Cette gamme de papeterie a bien entendu tout mon respect et mon admiration, car elle remplit sa fonctionnelle fonction d’objet d’apprentissage à merveilles!

Mais lorsque j’ai découvert que le cahier pouvait avoir aussi pour nom « joli petit carnet mignon illustré artistiquement… » mon sang n’a plus jamais été le même. Mon cerveau et mon cœur non plus d’ailleurs! Bon, c’est un peu exagéré je vous l’accorde, quoi que …

Ce sont de véritables objets d’art!

Mes carnets personnels, créations de l’artiste Gwenaëlle Trolez- photo personnelle

J’ai, par exemple, un faible pour les créations de Gwenaëlle Trolez . L’artiste nous embarque dans des mondes luxuriants peuplés de végétaux, d’animaux et autres créatures magiques. Chacun de ses carnets sont des voyages. D’ailleurs quelques uns sont des appels au voyage.

De simples pages embellies par le talent de graphistes talentueux.

Dès que j’aperçois l’un de ces beaux objets dans une librairie, mon rythme cardiaque m’indique de me calmer.

Tant de possibilités d’écriture!

Tant de nouveaux confidents à portée de porte-monnaie!

Tant d’histoires à inventer!

Car lorsque j’achète un carnet, mon oeil lui attribue au premier regard une thématique. Voyage. Choses positives. Le quotidien. Les listes. Les idées.

Sans compter ceux que l’on m’offre!

Bizarrement, j’ai toujours des difficultés à écrire dans les carnets qui ferment avec un cordon… Je ne sais absolument pas pourquoi. A les voir, je les trouve magnifiques avec leur petit lien de coton. Mais quelque chose en eux m’intimide. Comme si ce petit morceau de cordelette se devait de renfermer un grand secret, un trésor…

Je cumule une vingtaine de carnets. Ce qui n’est pas énorme en proportion du petit bout de vie déjà parcouru.

Du carnet de 10 pages grand comme une main d’enfant à celui épais comme le Bescherelle, chacun représente une tranche de vie. Quelques spécimens, juste à les voir, me rappellent exactement l’état d’esprit dans lequel je me trouvais. Le lieu où je les ai achetés. Là où j’ai commencé à noircir ses pages. Avec qui j’étais.

Des pages vierges, reliées entre elles, qui permettent de se défaire d’une part sombre de nous-même pour ensuite l’illuminer avec notre soleil intérieur. Des jardins secrets multiples, comme nous.

Des jardins secrets un jour ouverts à tous lorsque je ne serai plus là. Des jardins secrets offerts à ceux qui me succèderont. Une trace écrite pour mieux comprendre d’où l’on vient, pourquoi, comment.

Et qui sait, nous amener à goûter pleinement le présent pour accueillir le futur avec plus de compréhension et de sérénité.

Avec joie!

Mathilde

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