« La mode se démode, le style jamais. »
Coco Chanel
Si nous vivons sur la même planète, l’engouement pour la seconde main ne vous aura pas échappé.
Un mode de consommation slow fashion parallèle aux grands groupes qui créent toujours plus en dépit de la surexploitation des réserves naturelles et sans respect des droits humains.
Personnellement, j’ai envie de vous emmener dans un univers positif et plein d’espoir nourri de belles rencontres. Pour aller plus loin sur le thème de la fast fashion n’hésitez-pas à faire un tour sur le documentaire de Arte Fast fashion, les dessous de la mode à bas prix.
A présent, c’est mon expérience avec la seconde main que je souhaite vous transmettre. Allez, je vous embarque dans mon cabas!
D’abord, une histoire financière

C’est à l’adolescence que j’ai commencé à acheter de seconde-main. Rarement, car à la fin des années 90, c’est plutôt un mode de consommation marginale avec une image qui fleure bon le renfermé et la désuétude. Non, acheter en frip’ n’est pas tendance.
Et pourtant, c’est dans une petite boutique de centre ville que j’ai trouvé un caban bleu marine pour 120 francs, 20 euros environ. Parfait état, dans mon mini budget même si à l’époque c’était une sacrée somme!
Puis l’aspect vintage
J’ai toujours apprécié les vide-greniers et les brocantes pour le mobilier et les bijoux, il me paraissait un peu étrange de porter les vêtements des autres.
C’est en partant à l’université, que j’ai découvert, un week-end, un marché d’objets et vêtements anciens. J’avais acheté des chemises de nuit en coton épais qui avaient bien quelques décennies. C’est au côté romantique de ces tissus anciens que je succombais.
Enfin, il y eut Emmaüs avec un espace dédié au rétro dans lequel je peux dénicher des mitaines en dentelle comme d’anciens manteaux de fourrure.
Et surtout, en tant que comédienne, le milieu du théâtre m’a maintes fois prouvé que je pouvais tomber sur des pépites auxquelles je ne m’attendais pas.
Ensuite, l’expression de ma personnalité

Revêtir un vêtement est loin d’être anodin. A la vue de tous, il est en partie l‘expression de notre personnalité, façon iceberg.
Je ne me suis jamais considérée comme une personne à la mode. Je me souviens d’une rentrée scolaire au collège, peut-être celle de la 4è. Dans la cours, beaucoup de filles portent un pantalon à carreaux. J’ai trouvé cela tellement étrange, ce copié-collé. Si étrange que j’en parle encore…
Au milieu de mes camarades, 2 pensées me viennent: j’ai à la fois l’impression d’être complètement à côté de la plaque et en même temps je devine le ridicule de la situation: leur personnalité avait disparu. C’est vraiment là que le concept de mode devient quelque chose de concret.
Déjà au collège je ne cherche pas spécialement à suivre la mode, je veux un style!
A cette époque, je vis dans les films des années 40′- 50′. Je me rêve en Cyd Charisse, Marilyn Monroe, Lauren Bacall.
Je tente de traverser les groupes de dance, les boys bands et les Spice Girls, les chaussure Buffalo avec quelques morceaux de rock’n’roll, de Gershwin et de Tchaikovsky. En grandissant j’affirme mon style en me moquant de la mode.
Longtemps je n’ai apprécié un style, une couleur à la mode que lorsque son heure était passée. Le vêtement possède aussi un temps pour entrer dans notre vie. Un temps pour porter du rose, un temps pour introduire des carreaux, des pois, du color block…
Oui, pour être à l’aise avec mon style, j’ai besoin d’être en phase avec moi-même, à l’écoute de mes réelles envies et de mes véritables besoins.
En tant que Valentinoise, pour affirmer mon style, je me tourne vers la boutique Au petit bonheur. Vous pouvez retrouver toute son actualité de pépites pétillantes ici sur Instagram et encore par là sur Facebook. Et si je recherche une pièce bien précise, je reste à l’affût sur Vinted.
Enfin, le respect de la vie
J’ai depuis longtemps conscience de l’immense gâchis dans le domaine du textile. Ce n’est qu’en m’intéressant au mode de vie zéro déchet de Bea Johnson, que l’achat de seconde main est devenu une évidence.

Attention, je ne dis pas que j’achète exclusivement de la seconde main, mais actuellement je peux affirmer que c’est mon mode de consommation majoritaire pour m’habiller.
Nous achetons souvent par impulsion, compulsion, nécessité d’assouvir un besoin, parce que nous rêvons depuis longtemps, parce que ça me fait une belle jambe, parce que je l’ai vu dans un magazine et que ça fait des fesses canons, parce que mon influenceuse préférée m’a dit que c’était un super produit et en plus elle a un code promo de 10%, bla bla bla…
Autant résumer ce que je viens de dire par:
Nous achetons sous influence. Beaucoup. Enormément. Et souvent sans en avoir conscience ni même envie.
C’est en rentrant chez nous avec la gueule de bois du shopping, qu’on se rend compte que cette paire de chaussures nous démolit les genoux. Expérience véridique moult fois répétée.
Et finalement, ces vêtements que nous ne porterons jamais, finiront par prendre la poussière au mieux sur un cintre, au pire roulés en boule au fond d’un tiroir.
Quelle tristesse…
Ce que nous laissons dans nos placards, ce ne sont pas uniquement des shorts ou des pulls.
Ce sont avant tout des humains qui les ont fabriqués, pensés, conçus, bâtis. Des mains ont cousu des heures durant, le dos courbé sur des machines à coudre. Souvent dans des conditions épouvantables.

Ce sont aussi des milliers de kilomètres parcourus, de la culture du coton sur un continent, à la fabrication sur un autre pour arriver dans les rayons de nos boutiques favorites. Bien polluant quoi…
Je sais que acheter de seconde main, lorsque vous êtes habitué.e.s au prêt-à-porter tout frais sorti de l’usine et placardé dans les grandes largeurs partout en ville peut être un tantinet effrayant.
Aller au petit bonheur la chance
Lorsque vous entrez pour la première fois dans une boutique d’occasion, tous les repères sont perturbés.
Pas de longues rangées de chemises identiques.
Ni de débardeurs empilés comme un arc-en-ciel.
Encore moins la robe que vous avez repéré dans un magazine de la salle d’attente de votre dentiste. Quoi que…
Alors certes vous pouvez vous déplacer à l’aveugle en regardant tout mais en ne voyant rien, ou bien vous pouvez demander conseil. Surtout si le feeling passe bien!
Lors de ma dernière visite chez Au petit bonheur, j’étais tellement perdue! Il fallait que je trouve des t-shirts, un manteau, éventuellement des jupes. Après une année à pouponner, je ne savais plus ce que j’aimais ni qui j’étais.
C’est à ce moment précis, lorsque j’ai commencé à me résigner, que Caroline est entrée en scène!
Me fier à l’expertise de Caroline
J’ai expliqué ma tête de désespérée et aussi ce que je cherchais.
Ni une ni deux Caroline file de portant en étagère, sort même des nouveautés tellement nouvelles que l’étiquette toute pimpante est à peine accrochée!
Pendant 2 heures elle joue les personnal shopper et me propose du beau, du drôle, de l’original, parfois de l’improbable. Et j’essaie! Pretty woman, c’est moi!
Résultat de la course: 3 jupes, 1 trench, 2 t-shirts, un gilet! Et j’aime tout ce que j’ai choisi.
Et là, j’entends certains dire:
« -Ouais, mais la seconde main c’est pas un peu démodée?
-Ben non, puisque l’objectif n’est pas d’être à la mode mais de dénicher des pièces en accord avec ta personnalité.
-Ok. Mais c’est pas un cheap la frip’? Genre vieillot avec des trous de mite?
-Pas du tout! Toutes les pièces chez Au petit bonheur sont en en excellent état voire même neuves. Et puis pour le cheap tu repasseras parce que dans mon panier j’ai récolté du Manoukian, du Comptoir des cotonniers, de La fée maraboutée…
– Avec des marques pareilles, vive la facture finale!
-J’y suis allée lors des soldes d’hiver. Mon trench Manoukian m’est revenu à 25,00 euros. Alors, convaincu.e.s? Et dernièrement j’ai cliqué- collecté un joli sac tout neuf que j’utilise avec joie.
Donc, pour résumer, tu es paumée, tu ne sais plus à quel saint.e te vouer, tu en as marre de porter du standard? Pousse la porte d’une friperie et demande conseil!
Mais c’est quoi mon style?
Si toutefois tu ne te sens pas prêt.e à franchir le seuil d’une boutique de seconde main, c’est peut être parce que tu n’as pas réussi à définir ton style, et par conséquent, sortir du sentier des modes t’est un peu difficile.
Ne t’inquiète pas, j’ai LE remède à ton mal!
Elle s’appelle Loren Fascianel, elle dirige Soyons Elégantes, elle est coach en image et t’aide à révéler ta personnalité à travers notamment les couleurs.
Son credo? La slow fashion. Consommer moins mais mieux.
Et cela passe d’une part en trouvant ton style pour ne plus acheter sous le coup de l’émotion mais aussi en achetant des marques éthiques ou de SECONDE MAIN.
J’ai découvert son travail récemment. Tu peux toi aussi t’inspirer de son expertise ici. J’espère qu’elle t’apportera autant que ce qu’elle m’inspire quotidiennement. Ma plus belle révélation a été une prise de conscience éclairée sur le choix des coloris. Ma vie a pris un autre sens en la regardant sous le prisme du cercle chromatique.
Si tu le souhaites, tu peux aussi me raconter en commentaire ton expérience de la mode, du style et de la seconde main. Quelles sont tes pépites? Tes belles trouvailles comme tes déconvenues.
Je venais de faire quelques emplètes rapides à l’épicerie du village , du dépannage . J’avais un paquet de chips dans la main gauche, une bouteille de whisky dans la main droite et, je passe devant le rayon des pâtés en croute …et là , surprise totale, une catastrophe, la Bérézina du festoyeur : je ne pouvais pas acheter d’une troisième main: Toute mon aventure anatomique, du petit bébé qui se découvrait au grand coquin qui découvrait d’autres corps, volait en éclats ! Nous n’avions que deux main et je voulais trois produits ! Depuis ce jour, mes nuits blanches passées à vouloir résoudre ce terrible dilemme se succédaient : chips ou pâté en croûte avec le whisky ? J’admirais la chance et la sagesse de celles et ceux qui, naturellement, s’arrêtaient à la deuxième main . La lumière est venue après une longue séance de méditation en compagnie d’un vieux whisky écossais : les dents ! Depuis ce jour, je prends mon paquet de chips avec les dents, le pâté en croûte de la main gauche et le whisky de la main droite … ( je vous donne un petit tuyau : n’ayant toujours pas de troisième main , je donne un billet en entrant et on me met la monnaie dans la poche à la sortie .
A la bonne votre et n’oubliez pas : « Achetez avec modération »
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Merci pour ces mots qui sonnent comme le reflet authentique d’une expérience de longue date et qui dans le même temps donne à tous une belle leçon de ce que pourrait devenir la mode en slow fashion.
Bravo! Et merci pour ce très bel hommage à Caroline et à Au petit bonheur…
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