Un vent chaud souffle sur la plaine de Valence. Le long du couloir rhodanien s'engouffrent des brassées d'air puissantes. Ce vent dont on raconte qu'il rend fou, je suis comme beaucoup d'ici, je le déteste et l'adore tout à la fois. Il est l'identité de notre région, la signature primitive qui nous ramène à la longévité de notre Terre.
Ce vent qui rend fou, notre mistral.
Puis vient le temps de l'apaisement. Une simple brise balaie mon visage, réveille mes sens engourdis en m'apportant les parfums du mimosa à la lisière de l'hiver et du printemps.
Plus tard des concert de lilas, jasmin, genêts, des envolées superbes de menthe et de thym au détour d'un sentier de garrigue.
Ce vent porte les messages du monde. Il berce les arbres inlassablement en y déposant les émotions humaines dont Les feuilles en sont le réceptacle. Au cœur de chacune d'elles, une histoire de vie, le chant d'une mère, les mots doux d'un père, un rire d'espoir, de réussite, des larmes aussi. Des millions de feuilles bruissent de nos vies tumultueuses et engagées.
Des feuilles par millions…
Combien de feuilles sur un arbre? Telle est la question qui me hante depuis longtemps.
Je suis toujours émerveillée par la force qui s'en dégage.
Lorsque je me sens seule, dépossédée de moi-même, j'observe les arbres. Leur puissance est rassurante.
Leur éternité impressionnante.
Ils ne jugent personne. Quiconque se sent triste peut se poser à leur pied pour reprendre son souffle.
Le visage tourné vers le ciel bleu, j'accueille le soleil nouveau. Je laisse le vent chanter ses histoires à mon oreilles.
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Toujours un plaisir de te voir, de te lire… Merci belle plume!
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Merci Virginie! C’est un plaisir de partager!
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brise, zéphir, foehn, tramontane, mistral, matinière ou sirocco, ….. bon vent à toi, Mathilde
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Merci! J’aime tous ces noms inspirants!
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Bravo Mathilde aux ressources innombrables : c’est encore plus beau que le Vent dans les branches de sassafras !
Toutes les sensations y sont : j’aime
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Merci Christine! C’est encouragée que je continue sur la voie dont je rêve depuis toujours. Ecrire pour être lue.
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Mathilde, peut-être as-tu lu Giono, il parle lui aussi tellement bien de ce Mistral, mais un peu plus au sud en provence. C’est chouette un blog, juste pour soi, son blog.
Je t’embrasse
lolo
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Lolo, je n’ai, hélas, jamais lu Giono. Un mal contre lequel je jure de remédier avant mes 90 ans.
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Si par hasard sur l’pont des arts du croise le vent maraud prudence prend garde à ton…parapluie, ta valise ne craint rien.
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Et je m’accroche, Franck, comme Mary Poppins à cette valise et ce parapluie magiques.
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Du vent dans les voiles…
De la grand’ voile tendue au spinnaker ventru, la brise renforcée par le fier alizé, me pousse loin des côtes dans les embruns salés.
Le vent est un allié à qui sait le dompter, mais un ami changeant aux colères redoutées.
Quittant Nice pour la Corse sur mon solide voilier, mon trop plein de confiance à failli me couter!
La brise devint Mistral, et le Mistral tempête: Dans des creux de huit mètres, seul au large de Calvi, sous le vent enragé, je devins tout petit …!
Le vent peut être ami, mais à le côtoyer, vous aurez vite appris ce qu’est l’humilité
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Daniel, tu as toujours le sens des mots justes et des phrases qui résonnent comme des poèmes.
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Proverbe touareg :
Lorsque quelqu’un te blesse, tu devrais l’écrire sur le sable afin que le vent l’efface de ta mémoire mais lorsque quelqu’un fait quelque chose de bon pour toi, tu dois l’écrire sur la pierre afin que le vent ne l’efface jamais.
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Devant notre Théatre il y a un cyprès
Tellement beau…
Tellement fort…
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Un cyprès? Je ne m’en souviens pas… Devrais-je d’avantage ouvrir mes mirettes?
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Je découvre de très beaux textes ! Merci Mathilde pour tes écrits remplis de sensibilité. Bien amicalement. Bisous.
“Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles.”
(William Arthur Ward)
https://lewisfoxy2.wordpress.com/2017/02/20/quand-le-soleil-dit-bonjour-aux-montagnes-guylaine-tanguay/
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Bonjour Louis, merci pour votre retour. Bonne journée
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